Avec le développement des banques en ligne et la mise en place, par les établissements traditionnels, de plates-formes permettant de réaliser un nombre toujours plus important d’opérations liées à la gestion de son compte bancaire, un nombre de problèmes liés à la sécurité de l’ensemble de ces dispositifs sont apparus. Comme en témoigne le développement du hameçonnage, désigné par les anglo-saxons sous le terme de phishing, ou encore l’élaboration de logiciels espions destinés à collecter un certain nombre d’informations, aussi appelée spyware, la sécurité de ces accès constitue aujourd’hui, pour un grand nombre de personnes, une préoccupation importante.
Consciente des dangers qui pèsent aujourd’hui sur l’utilisation de leurs différents services en ligne, les établissements bancaires ont adopté un certain nombre de mesures destinées à renforcer la sécurité de l’ensemble des dispositifs mis à la disposition de leurs clients. Principale source de difficultés, le paiement d’achat en ligne a ainsi fait l’objet de la mise en place d’un certain nombre de dispositifs de sécurisation, consistant notamment dans l’ajout de la nécessité de saisir un code confidentiel supplémentaire pouvant être généré par l’établissement pour chaque transaction ou bien contenu dans un document présentant plusieurs données de ce type et choisi au hasard. Permettant de renforcer la sécurité de l’ensemble de ces opérations, ces dispositifs ont réussi à faire baisser le nombre de transactions frauduleuses qui représentent aujourd’hui 0,235 %, alors que celle-ci représentaient, en 2007, 0,281 %. Les virements, réalisés à l’aide des plates-formes mises à disposition de leurs clients par les établissements bancaires, ont aussi fait l’objet de la mise en place d’un certain nombre de dispositifs de sécurisation, prenant bien souvent la forme d’une identification renforcée.
Malgré l’amélioration des moyens de sécurisation, d’autres techniques continuent de se développer, les fraudeurs trouvant régulièrement de nouveaux moyens de percevoir de l’argent. Ainsi, ces dernières années, la technique du hameçonnage s’est particulièrement développée, consistant dans l’envoi d’un nombre important de courriers électroniques visant à faire passer leur auteur pour un établissement bancaire et invitant le client, à la suite d’un problème technique, à s’identifier sur un site prévu à cet effet et permettant aux fraudeurs de collecter l’ensemble des données nécessaires à la réalisation de son escroquerie. Si le hameçonnage reste une pratique répandue aujourd’hui, le recours à des logiciels espions peut s’avérer être plus problématique pour les utilisateurs d’une banque en ligne, ceux-ci offrant la possibilité de récupérer l’intégralité des données d’identification sans que le titulaire du compte bancaire en soit informé. Généralement installés à l’occasion de l’ouverture d’un courrier électronique, ces logiciels présentent l’avantage pour les fraudeurs de pouvoir collecter un nombre plus important d’informations tout en passant totalement inaperçu.
Si l’ensemble de ces pratiques reste un danger pour tout titulaire d’un compte bancaire, un certain nombre de précautions permettent de se prémunir d’un grand nombre de fraudes ; ainsi, lors du paiement de ses achats sur Internet, il convient tout d’abord de bien vérifier que la liaison transmettant les informations bancaires est sécurisée, celle-ci étant matérialisée par la présence, au début de l’adresse du site Internet des lettres « https » à la place de « http ». Afin d’éviter toute tentative de hameçonnage, il convient aussi de garder à l’esprit que les établissements bancaires ne demandent jamais par courrier électronique, à leurs clients, la saisie d’informations confidentielles. Afin de se prémunir de toute installation de logiciels espions, il est aussi important de toujours veiller à mettre à jour les logiciels utilisés, afin de profiter des améliorations de sécurité, cette mesure devant aussi, bien entendu, être complétée par l’installation d’un antivirus et d’un pare-feu.