La Société Générale récupère en une opération de déductions d’impôts un montant évalué à 1,69 milliards d’euros qui ne représente qu’une partie des milliards d’euros perdus en 2008 dans l’affaire Kerviel.
En effet, la fiscalité des sociétés offre aux banques la possibilité de bénéficier d’une déduction d’impôts dans le cas de pertes exceptionnelles, à hauteur d’environ un tiers du montant perdu, c’est-à-dire le taux d’imposition normal des sociétés. Cette décision a fait polémique entre le président de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan qui réclame que le remboursement de ce montant doit se faire par la banque elle même, « la Société Générale doit rembourser les français. », alors que le socialiste François Hollande a déclaré à Canal plus « le fait que ce soit le contribuable qui paie ».
Quant à la Société Générale, elle a fait savoir que « le traitement fiscal des pertes liées aux agissements frauduleux de Jérôme Kerviel avait été fait en toute transparence en conformité avec la réglementation fiscale » et son avocat Jen Veil la annoncé à TF1 que les remboursements effectués par Kerviel « seraient aussi taxés à hauteur d’un tiers. » Il n’est cependant pas prêt à négocier avec la Société Générale et « ne demande rien à la banque, qui s’affirme elle ouverte à une « solution » après l’appel.
Bien que plusieurs politiques s’insurgent, la banque confirme sa position et son avis sur la légalité du procédé, qui est considérée par Olivier Metzner comme « une escroquerie au jugement », et « comment admettre que lorsqu’une banque fait une erreur, ce soit le contribuable qui paie », s’est étonné François Hollande. Des documents confirment que la banque a en effectivement récupéré 1,69 milliards d’euros sur les 4,9 milliards d’euros perdus en 2008 dans l’affaire Kerviel qui a été condamné par le Tribunal correctionnel de Paris à cinq ans de prison dont deux ans avec sursis en plus du versement de 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts.