La Ministre de l’Economie Christine Lagarde a fait savoir sa satisfaction pour «l’accord historique » de Bâle III qui a pour objectif de renforcer la solidarité des banques face à d’éventuelles crises. « Ces mesures historiques vont permettre aux banques d’être plus résistantes pour faire face à des crises économiques ou financières sans avoir besoin du soutien des Etats. » note-t-elle dans un communiqué diffusé Lundi.
Pour répondre à la nouvelle conjoncture émanant de la crise actuelle et peut-être d’une autre crise probable et éventuelle, les banquiers centraux ainsi que les régulateurs, réunis à Bâle Dimanche ont notamment décidé que le ratio de fonds propres « durs » des banques (actions et bénéfices mis en réserve) devra atteindre les 7% au lieu de 2% actuellement.
L’objectif du Comité de Bâle mandaté par le G20 est d’augmenter les exigences en matière de fonds propres, de liquidités, d’endettement et de provisions, dans le but de préparer les banques à faire face à une nouvelle crise de même ampleur que celle vécue en 2008.
Ces nouvelles mesures prises par le Comité de Bâle III ne manquent pas de conséquences néfastes pour les clients des banques en particuliers les entreprises ainsi que pour les banques elles-mêmes. En effet, en gelant 7% de leurs fonds propres en remplacement des 2%, les ressources de crédits manqueront, a fait valoir M. Maitre. La deuxième conséquence concerne « l’enchérissement » du crédit, c’est-à-dire des taux d’intérêts plus élevés que les emprunteurs se doivent de payer. « Le crédit va se raréfier, et va en conséquence coûter plus cher » a annoncé Serge Maitre, le Secrétaire Général de l’AFUB.
Selon lui, les régulateurs des banques auraient du prendre d’autres mesures capables de protéger les banques des crises probables sans toucher les emprunteurs « Les usagers des banques, et en premier lieu les entreprises, risquent de faire les frais de cette réforme. », a-t-il déploré. D’après lui, les conséquences s’enregistreront sur les taux d’intérêt pour les crédits d’investissement des entreprises et les crédits immobiliers des particuliers. En outre, les épargnants pourront sentir une diminution de la rémunération de leur épargne effectuée par les banques.
La Fédération Bancaire Française(FBF) multiplie depuis quelques temps les alertes sur le contenu des mesures prises par le Comité de Bâle III.