« Que font-ils de notre argent ? » est le titre du livre écrit par Stanislas Dupré, le directeur général d’Utopies, Cabinet de Conseil et think tank spécialisé dans le développement durable. Dans cet ouvrage, Stanislas Dupré essaye de lever le voile sur les points faibles des habitudes des banques tout en présentant les solutions adéquates en vue de faire face à l’inertie du secteur bancaire.
D’après l’auteur de l’ouvrage, les banques ont un rôle assez important à jouer dans le financement de l’économie verte, notamment en y investissant l’épargne des ménages et non pas en privilégiant les investissements polluants.
Selon le rapport de 2009 de l’Agence Internationale de l’Energie(AIE), 650 milliards de dollars seraient nécessaires d’ici 2020 et 1.650 milliards par an de 2030 à 2050 pour les investissements dans les technologies vertes pour contenir le réchauffement climatique dans des limites acceptables.
La contribution des banques devient nécessaires voire même urgente du moment que les investissements directs des entreprises, des Etats et des ménages ne seront pas suffisants. En réservant une partie des fonds épargnés par les clients, les 650 milliards annuels ne représentent en fin de compte que 0,5 à 1% du stock d’épargne accumulé dans le monde.
Le privilège accordé par les banques aux investissements polluants, notamment le pétrole, encourent des risques inhérents qu’ils soient sociaux ou environnementaux qui menacent la planète. En effet « les placements des ménages qui servent pour les investissements des banques dans des secteurs polluants, génèrent du gaz carbonique, le CO2 » prévient Stanislas Dupré. Il ajoute « Chaque année, chaque français avec son épargne émet 15 tonnes de CO2 contre 10 tonnes à travers l’ensemble de ses dépenses : consommation, transport, logement… En épluchant les informations financières des banques et en remontant la chaine de financement jusqu’aux entreprises, je me suis aperçu que laisser 10 000 euros sur un compte bancaire pollue plus que l’utilisation d’un 4X4. »
D’après lui, les banques se servent de l’épargne de leurs clients pour le financement du crédit immobilier, le PME, les logements sociaux mais aussi et surtout les centrales à charbon, les forages en haute-mer ou les mines à ciel ouvert au cœur des forêts.
Face à ces problèmes de grande importance, Stanislas Dupré propose plusieurs solutions pour faire évoluer cette situation comme par exemple la mise en place « d’une forme de bonus malus » qui permettrait d’orienter l’épargne des français vers les activités les moins polluantes, mais encore de connaitre de près où l’argent est investi « Que font-ils de notre argent ? ».