Un autre sujet important de discussions sur le projet de loi de finances de l’année 2010 sera celui sur la taxe additionnelle de 10% sur les bénéfices des banques qui sera élaboré pour compenser le soutien de l’Etat pendant la crise financière de 2009. Le projet est proposé par le Président de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale, le socialiste Didier Migaud. Il a provoqué une division au sein de la majorité présidentielle, des élus UMP sont pour l’adoption de la surtaxe alors que le gouvernement est contre. Malgré l’opposition de ce dernier, elle a été adoptée par la commission des finances et le soutien de plusieurs députés UMP, menés par Chantal Brunel qui a affirmé : « il s’agit d’une mesure d’éthique, d’équité et de justice sociale. On reparle déjà de bonus alors que les français ont du mal à boucler leurs fins de mois, cette taxe n’est que service rendu. »
Le député UMP Hervé Mariton a ajouté que « l’augmentation de l’impôt sur les sociétés des banques est le juste prix de la garantie apportée par l’Etat. »
Cependant, au sein du gouvernement elle n’est pas acceptée. En effet, la Ministre de l’économie a déclaré au quotidien les Echos « qu’une taxe additionnelle sur les banques affaiblirait l’attractivité de la place financière de Paris et plomberait le système bancaire national. »
Malgré l’avertissement de la Ministre de l’économie, Christine Lagarde et l’erreur technique commise, l’Assemblée nationale a voté la taxe additionnelle de 10% à l’impôt sur les banques. Cet amendement du socialiste Didier Migaud au projet de budget 2010 a été adopté par44 voix contre 40. Toutefois, le gouvernent demandera à l’Assemblée l’annulation par un nouveau vote de cette taxe additionnelle en raison de l’erreur technique commise par deux députés UMP, ainsi le député Jean-François Lamour « voulait voter contre l’amendement, mais il s’est trompé de bouton et a voté pour. » racontent des sources parlementaires.
La durée de vie de la taxe a été limitée à une année et ne sera appliquée qu’en 2010 sur les bénéfices de 2009. « il s’agit d’une contribution exceptionnelle, une façon pour les banques de dire merci aux français. »