Lors du week end du 15 août, c’est une bien mauvaise surprise qui attendait plus d’une centaine de personnes : en effet et quelque temps après, ces dernières ont pu s’apercevoir que leur compte en banque avaient été vidés, pour certains intégralement, par des retraits frauduleusement effectués au Pérou, aux États-Unis ou encore en Italie.
Des destinations pour le moins exotiques qui recouvrent en fait une réalité qui l’est bien moins car, comme on a pu ensuite l’identifier, tout est en fait parti du département des Deux-Sèvres, là où ont donc opéré les malfaiteurs en piratant les distributeurs de billets. Tout ceci, bien entendu, pour ensuite récupérer les coordonnées bancaires des victimes pour mieux les plumer.
Sur l’antenne d’Europe 1, M.Hivelin, directeur adjoint d’un des réseaux concernés par cette escroquerie, à savoir la Banque Populaire Centre Atlantique, a déclaré :
« Une dizaine de distributeurs seraient concernés sur tout le réseau bancaire du secteur de Saint-Maixen et Niort ».
Quant au journal La Nouvelle république, il rapporte dans ses colonnes que cette escroquerie, sans être fréquente reste assez classique et est baptisée « skimming ».
Voici en deux mots le mode opératoire : l’escroc introduit un boîtier dans la fente du DAB afin de récupérer les coordonnées bancaires de ses prochaines victimes. Et, en plus de cela, une caméra ou un faux clavier (ce qui était le cas à Saint-Maixen) permet à l’escroc de récupérer simultanément le code. Voila comment est réalisée la nouvelle carte de crédit dont on pourra ensuite se servir dans les nations ou les cartes à piste magnétiques sont toujours en service. Et ce système est d’autant plus diaboliquement malin que la victime peut toujours se servir de sa carte absolument normalement puisqu’elle ne se l’est même pas faite voler. En d’autres termes, le crime a lieu à son insu et la victime ne s’en rend compte qu’avec les premiers retraits suspects. D’où la douche froide et même terriblement glaciale au moment de découvrir que ses comptes sont à sec !
Dans l’affaire des Deux-Sèvres, les comptes ont ainsi été prélevés de plusieurs centaines d’euros chacun. Et le journal La Tribune précise que la somme globale du préjudice n’a pas été rendue publique. Cela dit, M.Hivelin a tenté de calmer les esprits :
«L’incident a tout de suite été mis sous contrôle par nos services, il n’y aura aucun préjudice pour les clients de notre banque qui seront remboursés comme c’est le cas lors de telles fraudes ».
Quoiqu’il en soit, une enquête a bien sûr été ouverte et les usagers floués peuvent venir chercher au commissariat le plus proche un formulaire de déclaration de fraude.
Concernant les établissements bancaires dont on aura bien compris qu’ils étaient les principales victimes de cette escroquerie de haut vol, ils n’ont, pour l’heure, pas encore déposé plainte.
Ainsi et comme on le dit en pareils cas, la police fait son travail et la justice suivra…