L’Association française des banques (AFB) relève qu’en 2010, les banques ont recruté 30 000 personnes dont 9 000 en contrats à durée déterminée, soit des proportions similaires à celles observées en 2009.
Décidément, dans le secteur privé, les banques sont l’un des premiers recruteurs de France. L’AFB a recensé pour l’année 2010 les recrutements de la profession, réseaux mutualistes tels que la BPCE ou le Crédit Agricole inclus. Les recrutements s’établissent au nombre de 30 000, comme en 2009. Seuls 30 % sont des contrats à durée déterminée (CDD), la grande majorité des contrats ayant été conclue à durée indéterminée (CDI), ce qui est un grand point de satisfaction pour Jean Claude Guéry, le directeur des affaires sociales pour l’AFB, car dans la plupart des professions, ce rapport entre CDD et CDI est habituellement inversé.
Les métiers bancaires qui recrutent
Les recruteurs les plus actifs ont été les réseaux d’agences, la banque de détail concentrant 70 % des salariés en 2010. Les métiers force de vente, qu’il s’agisse du contact clientèle ou des salles de marché, ont attiré à eux seuls 59 % des embauches.
Les recrutements 2010 ont également concerné les fonctions de management et de support (22 %), ainsi que les métiers de traitement des opérations (19 %). Pour ces derniers postes affectés par l’automatisation des tâches, il faut rappeler que 10 ans plus tôt, ils représentaient encore un tiers des embauches.
Les profils embauchés
La plus grande part des nouveaux collaborateurs (66 %) est âgée de moins de 30 ans et représente aujourd’hui 20 % des effectifs. Ariane Obolensky, directrice générale de la FBF insiste sur ce point : « C’est un message à faire passer. Il y a de l’emploi pour les jeunes dans les banques ».
Autres mouvements de fond, la féminisation des postes de cadres et la croissance du nombre de collaborateurs très diplômés.
En ce qui concerne le niveau des diplômes, la part des Bac / Bac+1 représente à peine 12 % des nouveaux embauchés en 2010, tandis que la part des Bac+4 et plus plafonne à 45,5 %, affichant encore une croissance par rapport à 2009 où ils étaient 42,3 %.
En ce qui concerne la féminisation du secteur, la part des femmes avance régulièrement. 56 % des salariés des banques sont des femmes et elles représentent 56 % des embauches. Toutefois, Jean-Claude Guéry rappelle que le taux de féminisation n’est pas homogène selon les métiers bancaires. Nombreuses à travailler en agence, les femmes sont plus rares dans les salles de marché. Les derniers recrutements montrent que les femmes occupent de plus en plus des postes de cadres : elles sont 43% en 2010, alors qu’elles n’étaient que 31% en 2000 et franchissaient à peine le seuil des 40% (40,5%) en 2009.
A présent, fin 2010, ce sont 379 000 personnes qui travaillent dans les métiers bancaires et dont l’effectif a encore progressé au premier trimestre 2011 (+0,6 % en glissement annuel de mars à mars). L’AFB peut conclure sur la stabilisation des effectifs qui avaient reculé de 2 % en 2009 en pleine crise financière.