Ces derniers jours, avec la tourmente des marchés financiers, les banques françaises annoncent leur objectif afin de rassurer les investisseurs.
Après la notation de deux établissements bancaire, la Société Générale et le Crédit Agricole, l’intervention de BNP Paribas ne s’est pas fait attendre. Effectivement, cette dernière communique sur sa nouvelle orientation en manière de politique interne. Elle informe, qu’elle réduira la taille de son bilan de 10 % d’ici fin 2012. Elle annonce également qu’elle envisage de diminuer ses besoins en liquidité en dollars. Par ces mesures, BNP Paribas souhaite afficher l’image d’une banque solvable et solide. Elle souhaite également préciser que la réduction de la taille de son bilan entre dans les mesures de Bâle III. Avec cette disposition, cet établissement financier va accroître des fonds propres de 1 % d’ici fin 2012.
En début de semaine dernière, la Société Générale avait également annoncé les mesures qu’elle souhaitait mettre en place. Elle envisage également de tailler dans son bilan afin d’améliorer certains ratios. C’est le cas notamment pour le ratio de solvabilité qui doit être de 9 % en 2013. Pour arriver à ce résultat, cet établissement financier souhaite travailler sur 3 axes. Le premier concerne les actifs dits toxiques de ce dernier qu’il souhaite voir diminuer. Le deuxième secteur touché par ces nouvelles mesures est la partie banque de financement et d’investissement (BFI). Certains métiers de ce secteur utilisent pour leur fonctionnement une part importante des fonds propres ainsi que des liquidités. La Société Générale souhaite également agir sur des actifs non stratégiques en les cédant. Ces derniers concernant les pôles de gestion d’actifs, les services titres et les services financiers spécialisés.
En fonction des informations publiées par les établissements financiers français, on remarque que ces derniers changent tout doucement le modèle dans lequel ils opéraient depuis des années et qui était fondé sur le financement.
Ceci se constate avec BNP Paribas ou la Société Générale qui ont pour nouvelle politique de diminuer certains crédits en dollars dans la BFI. Les crédits concernés sont ceux destinés à l’export ou au financement de moyen de transport comme les bateaux ou les avions.
Mais cela n’est pas le seul changement constaté par rapport à l’ancien modèle financier.
Effectivement, un autre axe est en cours de mutation. Ce dernier a pour objectif de réduire les risques sur le bilan de ces établissements. Pour atteindre ce but, les banques en question vont augmenter leur capacité de distribution pour accorder des crédits aux investisseurs. Par cette mesure, les établissements bancaires ne sont plus des acteurs, mais seulement des intermédiaires.
Dans le cadre de la réglementation dans le cadre de Bâle III, les banques doivent impérativement miser sur leurs fonds propres dédiés aux marchés de capitaux plutôt que sur les financements.
Toutes ces annonces font suite aux déclarations de l’agence Moody’s. Cette dernière a diminué la note de la Société Générale et du Crédit Agricole. Moody’s surveille ainsi ces deux banques, mais également BNP Paribas. Pour Moody’s, ces trois établissements semblent avoir des problèmes structurels des profils de liquidité et de leur financement, sachant que ces derniers sont impactés par la crise grecque.