La banque suisse UBS va licencier 3500 collaborateurs

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L’établissement bancaire helvète UBS va supprimer 3500 postes, c’est en effet ce qui a été annoncé à la fin du mois dernier dans le cadre de son plan d’économies. Par ailleurs, le groupe table sur une baisse de ses dépenses de 2 milliards d’euros chaque année d’ici deux ans. Alors comment va s’opérer concrètement cette réduction ?

A la fois en réduisant ses effectifs comme on vient de le voir, mais aussi en rationalisant son patrimoine immobilier.

Dans un récent communiqué, la première banque helvète a révélé que les 3500 suppressions s’accompliront autant via des licenciements que par des départs naturels. Ces réductions viseront surtout la banque d’investissement (près de la moitié des postes concernés) et la division Wealth Management&Swiss Banque, pour un peu plus d’un tiers.

Concernant la gestion d’actifs et celle de fortune aux Etats-Unis, elles seront pour leur part touchées mais dans une moindre mesure, à hauteur de 10% chacune.

Pour ce qui est du territoire helvète, dont, il est bon de le rappeler, la banque USB est tout de même le troisième employeur, la nation risque de subir près de 400 licenciements.

Alors comment l’établissement bancaire va-t-il réussir à financer ce vaste plan de restructuration ?

Le groupe révèle une charge extraordinaire de 550 millions de francs suisses sur lesquels 450 millions seront inscrits dans les comptes du deuxième semestre. Ces charges se repartissent de la manière suivante : 400 millions (toujours de francs suisses bien entendu) de coûts directement liés au personnel et 150 millions liés à l’immobilier.

Cela dit, cette révélation d’une vague de licenciements n’est pas vraiment une surprise dans la mesure où l’établissement helvète l’avait déjà annoncé le mois dernier lors de la publication de ses résultats trimestriels, des résultats dont on se souvient qu’ils avaient marqué un net recul.

Mais USB n’avait alors pas souhaité communiquer le moindre chiffre. Tenant compte de tous cela, la banque avait bien sur tablé sur de moins bons objectifs de croissance car elle avait prévu des licenciements afin de pouvoir résister au choc dû aux conditions pour le moins tendues que traverse actuellement le secteur financier.

Un chiffre résume par ailleurs à lui seul très bien la situation extrêmement difficile que vit aujourd’hui l’établissement bancaire, par ailleurs numéro trois mondial de la gestion de fortune : son bénéfice net a en effet chuté de 49% à un milliard de francs suisses, ce qui équivaut à près de 870 millions d’euros.

Si l’on traverse l’Atlantique afin d’établir des comparaisons, Bank of America prévoit quant à elle la suppression de quelque 3500 postes au troisième trimestre, et ce, après avoir tout de même licencié plus de 30 000 de ses collaborateurs depuis la crise de 2008.

De son côté, notons que Goldman Sachs va également licencier 1000 sujets.

Si l’on revient sur le vieux continent et que l’on évoque la situation de la City, on s’aperçoit que ce n’est guère plus satisfaisant dans la mesure où les établissements bancaires du Royaume-Uni ont eux aussi prévu des réductions très conséquentes de leurs effectifs : 30 000 chez HSBC d’ici deux ans, ce qui équivaut ni plus ni moins à un collaborateur sur dix, 15 000 chez Lloyds Banking Group, 3000 chez Barclays ou encore 2000 chez RBS, cette dernière s’étant par ailleurs déjà séparé de 28 000 collaborateurs depuis le krach de 2008.

Quant au Crédit Suisse, il va licencier 2000 personnes alors qu’Intesa va en renvoyer rien de moins que le double.

On l’aura compris, dans le secteur bancaire nul n’est aujourd’hui à l’abri, que ce soit de ce coté-ci de l’Atlantique comme aux Etats-Unis, la situation est on ne peut plus grave et met en péril des dizaines et des dizaines de milliers d’emplois.

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