Le 11 décembre 2011, Valérie Pécresse, ministre du Budget déclare que « l’Etat ne mettra pas d’argent dans les banques françaises » en soulignant que les banques pourront seules assurer leur financement. Telles sont ses déclarations dans le Parisien, à Europe 1 et sur iTELE.
Une recapitalisation de seulement 7 milliards
Suite à la baisse annoncée jeudi par l’Autorité Bancaire Européenne à 7,3 au lieu de 8,8 milliards concernant les besoins de renforcement des fonds propres de quatre grandes banques françaises, le ministre annonce « une très bonne nouvelle ».
Cette information fut confirmée vendredi par Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, qui déclara que les banques françaises atteindront « sans problèmes » le seuil de renforcement des fonds propres prévu fin juin par l’autorité de régulation financière européenne.
Ainsi, Valérie Pécresse affirme que « Les (banques) françaises peuvent se recapitaliser à hauteur de sept milliards d’euros à peu près, avec leurs propres fonds, leurs propres bénéfices, l’Etat ne mettra pas d’argent dans les banques françaises« .
Les 3 banques concernées par le besoin en recapitalisation
D’après l’Autorité Bancaire Européenne, le Crédit Agricole n’est pas concerné et reste à l’abri d’un besoin en recapitalisation de fonds propres. Il s’agit en revanche de la Société Générale, BNP Paribas et du groupe BPCE (Banque Populaire et Caisse d’Epargne avec notamment sa filiale Natixis). Or, ces trois banques ont enregistré 9,84 milliards d’euros de bénéfices pour les neuf premiers mois de l’année 2011.
La perte du triple A
Concernant l’annonce du risque d’abaissement de la note française triple A, par l’agence Standard & Poor’s, la ministre du Budget reconnaît que cette information n’est pas très positive, en revanche elle affirme que cette nouvelle ne « fera pas changer de cap » le gouvernement.
Elle ajoute aussi que la France confirmera son objectif de réduire les déficits publics à 5,7% en 2011, 4,5 % en 2010 et 3 % en 2013.
Cependant, Valérie Pécresse confirme le très important ralentissement de la croissance, sans pour autant revoir l’objectif du gouvernement pour 2012 toujours établi à 1 %.
La ministre préconise une action « dosée » de retour à l’équilibre budgétaire, en n’annonçant aucun « retour à l’équilibre budgétaire trop violent qui casserait la croissance ».