François Pérol satisfait de l’aide des pays de la zone euro à la Grèce

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Occupant, depuis plusieurs mois maintenant, le centre de l’attention de nombreux experts, la situation économique de la Grèce continue de préoccuper les gouvernements de la zone euro, qui viennent de décider, jeudi dernier, de la mise en place d’un nouveau plan d’aide au pays en difficulté, permettant ainsi de rassurer les marchés financiers, comme vient de le souligner François Pérol, Président de la Fédération Bancaire Française, lors d’une interview accordée à Europe un, « les gouvernements de la zone euro ont pris de grandes décisions et ont joué le rôle que doivent jouer les politiques, c’est-à-dire montrer la direction aux marchés » .

Soulignant la nécessité, pour les différents pays de la zone euro, de présenter un front uni face à la crise, l’ancien conseiller du Président Nicolas Sarkozy a également profité de son intervention pour rappeler qu’« une monnaie commune implique des responsabilités et une discipline. On partage plus que la monnaie : il faut aussi des politiques économiques cohérentes, qui vont dans le même sens. On partage une solidarité de fait », estimant que, dans le cadre de la crise grecque, les gouvernements européens avaient pris les bonnes décisions, la dette du pays en difficulté se trouvant aujourd’hui « réduite et les risques de contagion […] limités par des mesures très fortes ».

Revenant aussi sur les dispositions prises lors de la réunion des chefs de gouvernement de la zone euro concernant les établissements bancaires, le Président du groupe Banque Populaire Caisse d’Épargne a tenu à préciser que l’engagement des enseignes françaises devrait se voir limité à des montants « légèrement supérieurs à 10 milliards », celui-ci soulignant « ces provisions vont venir s’imputer sur les réserves des banques françaises. Et ces réserves sont beaucoup, beaucoup plus importantes que ces provisions. Donc pour les clients ça ne se verra pas, nos réserves vont absorber ces provisions, elles sont là pour ça », rassurant ainsi l’ensemble des usagers quant aux conséquences de ces nouvelles mesures.

Ayant toutefois mis en évidence la nécessité de la mise en place de certains mécanismes, la crise que connaît actuellement la Grèce pose ainsi, pour l’ensemble des acteurs du secteur économique de la zone euro, un certain nombre de questions, certains gouvernements entendant instaurer une nouvelle taxe sur les profits des banques, pour garantir à l’avenir la survenue d’un tel événement, François Pérol s’avérant être, en la matière, totalement opposé à un tel dispositif, affirmant : « je ne crois que ce soit une taxe qui résolve nos problèmes », celui-ci relevant également qu’« en Europe, on a une petite tendance à voir la solution à tous les problèmes dans des taxes ».

Venant souligner le caractère indispensable, pour l’ensemble des pays de la zone euro, de l’adoption d’une plus grande concertation dans l’élaboration de leur politique économique, la crise que connaît actuellement la Grèce constitue un enjeu particulièrement important, la pérennité de la monnaie unique passant, comme l’a encore répété François Pérol, par « la capacité des dirigeants de la zone euro, comme ils l’ont fait jeudi dernier, à donner aux marchés la direction politique qu’il convient de suivre », l’ancien conseiller du Président Nicolas Sarkozy restant extrêmement clair sur ce point.

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