Faut-il taxer les banques européennes pour sauver la Grèce ?

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A l’heure de la crise de la dette, toutes les solutions sont à l’étude afin de sauver la Grèce du chaos.

En ce sens, le quotidien d’outre-Rhin Die Welt vient de rendre publique la dernière idée des 27 : taxer tous les établissements bancaires, y compris ceux qui ne seraient pas directement impliqués chez nos voisins hellènes.

Si cette idée -dont le journal n’indique d’ailleurs pas la source, devait se concrétiser, les établissements, en plus d’être taxés, seraient également tenus de racheter les obligations hellènes.

Die Welt poursuit en précisant que l’Allemagne taxera elle-même ses propres établissements à compter de l’automne. Les sommes ainsi générées serviraient à faire vivre un fond qui aiderait les banques de la nation s’il arrivait une nouvelle catastrophe économique.

Au final, c’est environ un milliard d’euros qui serait collecté chaque année et le prélèvement, dans le temps, globaliserait quelques 70 milliards et servirait à éviter la banqueroute des établissements bancaires d’outre-Rhin considérés comme essentiels, stratégiquement parlant.

Le quotidien poursuit en affirmant que certains hauts placés au fond monétaire international auraient clairement refusé que leur institution prenne partie à ce dernier plan de sauvetage. Les mêmes, tout comme l’agence de notation Moody’s, ne croient en effet pas la Grèce capable d’atteindre les objectifs fixés par les premières mesures de sauvetage.

Le journal évoque même clairement le « ras le bol » d’une partie des collaborateurs du FMI tout en refusant de les nommer clairement.

Toutefois, cet avis n’est guère partagé par l’ex first lady Mme Clinton qui rentre tout juste de la capitale grecque. Selon la secrétaire d’état américaine en effet, le plan d’austérité ratifié par le parlement est « aussi douloureux qu’une chimiothérapie mais finira par porter ses fruits ».

Mme Clinton précise ensuite :

« La crise traversée est plus que grave, j’en ai bien conscience. Cela dit, je tiens aujourd’hui à dire que nous estimons quant à nous que le plan d’austérité conférera à la Grèce une économie forte qui lui permettra de se projeter de nouveau dans le futur ».

Ce jeudi et selon le souhait de M. Van Rompuy, président de l’UE, va se tenir une réunion extraordinaire. Toutefois, le porte-parole du gouvernement allemand à quant a lui commenté cette annonce en déclarant que « cette réunion n’aurait un sens uniquement si elle accouchait de mesures très concrètes ».

Un avis partagé par la chancelière Merkel qui de son coté a déclaré qu’elle ne participerait à cette réunion seulement si du concret devait en sortir. Avant d’ajouter que « l’inclusion de créanciers privés montre déjà que nous avons un problème particulier avec la Grèce à cause de sa dette très très importante ».

Ces mots, particulièrement forts, témoignent de l’extrême  gravité de la crise grecque dans l’UE.

Les tensions, on le voit, sont considérables. L’heure n’est donc plus aux explications de texte plus ou moins stériles. Il faut désormais agir vite et bien sous peine de voir la Grèce couler et le reste de l’Union Européenne frappée à son tour par effet de contagion.

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