Déjà dans la tourmente suite aux difficultés rencontrées par la Grèce pour faire face à ses dettes, les établissements bancaires européens ont connu, la semaine dernière, une nouvelle passe difficile, se traduisant par un certain recul de la valeur de leurs titres sur les marchés boursiers, la Société Générale restant l’une des enseignes les plus touchées du fait de rumeurs concernant son avenir.
C’est ainsi dans ce contexte particulièrement agité que les banques européennes ont décidé de réorienter leur surplus de liquidités vers la Banque Centrale Européenne, diminuant ainsi d’autant les montants disponibles pour les prêts entre établissements, signe d’une grande méfiance quant à la pérennité de certains des acteurs du secteur bancaire européen, dont l’agitation continue de faire la une des journaux.
Se traduisant dans les faits par une montée du taux interbancaire de la zone euro, l’Euribor trois mois, à 1,535 %, alors que le taux de référence des marchés, l’OIS, montrant la tension qui règne actuellement sur le marché interbancaire européen, semble préoccupante, comme le souligne Anne-Charlotte Com, analyste pour Aurel BGC, « les banques ont peur et se prêtent de moins en moins d’argent entre elles. Elles préfèrent déposer leurs surplus de liquidités auprès de la BCE même si cet argent est moins bien rémunéré ».
Constituant une source d’inquiétude supplémentaire pour les investisseurs, la méfiance actuellement présente entre les différents établissements bancaires européens constitue un nouveau point négatif que les états devront prendre en compte dans leurs futures décisions, celle-ci pouvant en effet confirmer les rumeurs infondées circulant au sujet de certains groupes.