Christine Lagarde siffle la fin de la récré

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Après le nouveau décrochage des valeurs bancaires à la Bourse de Paris, la directrice du Fonds monétaire international (FMI) fait taire les rumeurs et recadre ses propos. Les premières estimations du niveau de recapitalisation des banques européennes sont à modérer puisque provisoires.

La résistance des banques européennes mise en doute par les marchés

La séance du 9 septembre à la Bourse de Paris a une nouvelle fois été le théâtre de la chute des valeurs bancaires françaises, avec le premier rôle interprété magistralement par la Société Générale dont les titres ont perdu plus de 10%.

Christine Lagarde avait en effet paniqué les investisseurs sur le besoin manifeste des banques européennes de se recapitaliser rapidement. Répété 3 fois, ce message a été aggravé par une fuite des services du FMI sur le montant nécessaire de fonds propres, montant hors de portée des banques dans les conditions actuelles. Le lendemain de la réunion à Marseille du G7 finances et en marge du G8 sur l’aide aux nouveaux régimes arabes, la nouvelle directrice du FMI a clarifié sa position.

Le montant de la recapitalisation des banques européennes bientôt connu

Christine Lagarde revient sur les 200 milliards d’euros, chiffre hâtivement lâché par la presse et soit disant nécessaires pour recapitaliser les banques de la zone euro.

Issue d’un rapport sur la stabilité financière mondiale, l’estimation faite par les services du FMI des besoins de recapitalisation des banques européennes n’est que provisoire et est en cours de discussion avec les autorités européennes : « Ce chiffre-là n’est en aucune manière un test de résistance, en aucune manière non plus les besoins en capital du secteur bancaire européen ». Le chiffrage est donc en cours, rendu difficile par des désaccords de méthodologie entre le FMI et les Européens, mais il sera prochainement établi et rendu public fin septembre.

La probable défaillance de la Grèce

Les différences d’analyses portent essentiellement sur la prise en compte de la valeur des obligations souveraines des pays à risque inscrite au bilan des banques. Le FMI se base sur la valeur de marché quand les Européens favorisent des modèles internes indépendants des évolutions boursières.

Si ces positions antagonistes persistent, les marchés financiers retiendront le scenario de l’aggravation de la crise de la dette souveraine entrainant dans son sillage un certain nombre de banques européennes. Même si le défaut de la Grèce n’est pas fatal, il est extrêmement lourd de conséquence pour la monnaie unique.

Et les voyants rouges ne manquent pas, surtout lorsque le 8 septembre, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, désavoue la position européenne et appelle lui aussi à recapitaliser les banques suite aux « nouvelles inquiétantes » de la zone euro.

En réponse, le président de la BCE Jean-Claude Trichet et le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, ont tenu à rassurer les marchés faisant valoir les derniers stress tests de juillet. En effet, les résultats de ces épreuves montrent que la majorité des banques européennes ne sont pas sous-capitalisées.

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