En début de semaine furent convoqués à Bercy les représentants des entreprises, des établissements bancaires, de la banque de France mais aussi M.Rameix, le médiateur du crédit afin de dialoguer au sujet du financement des TPE/PME.
A cette occasion, la banque de France a précisé que les crédits alloués aux micros entreprises se montaient à un peu plus de 185 milliards d’euros en juin dernier, c’est-à-dire les deux tiers de l’encours des crédits à la totalité des PME.
Parce que M.Baroin, ministre de l’économie, était aux Etats-Unis en compagnie du président de la république, c’est donc à M.Lefebvre qu’est revenu de diriger les débats.
Tout d’abord la banque de France a présenté a l’assemblée son nouvel indicateur sur les taux de crédit alloués aux très modestes entreprises. Ce dernier, qui sera rendu public tous les trois mois par la banque de France, avère que le taux moyen pratiqué dans notre pays est actuellement plus bas que ceux de nos voisins européens.
En effet, s’il était de 3,37% dans l’hexagone en juillet dernier -dernier mois connu- il était de 4,28% chez nos amis transalpins, de 4,51% en Allemagne et de 4,71% chez nos amis ibères. Quant à la moyenne de la zone euro, elle était pour sa part établie à 4,50%.
La banque de France a aussi précisé qu’à la fin du mois de juin dernier, date de la première collecte statistique trimestrielle accomplie à ce titre, « les crédits accordés aux micros entreprises se montaient à un peu plus de 185 milliards d’euros, soit les deux tiers de l’encours des crédits à l’ensemble des PME ».
La production des crédits augmentait par ailleurs encore jusqu’à la fin du mois de juillet. En clair, on ne constate toujours pas de resserrement du crédit mais on reste très vigilant du coté du ministère de l’économie compte tenu de la grave crise de la dette que nous traversons depuis trois ans. En ce sens, les établissements bancaires ont été encouragés par Bercy à continuer leurs efforts de financement des PME/TPE.
Quant à M.Rameix, le médiateur du crédit, il a pointé du doigt certaines carences de nos banques représentées à Bercy par M.Oudéa, président de la fédération bancaire française, accompagné pour l’occasion de Mme Obolensky, sa directrice générale.
Par ailleurs, les établissements bancaires ont aussi été poussés à renouveler l’engagement, malheureusement pas systématiquement respecté- de répondre à une demande de crédits de TPE/PME dans les deux semaines suivant la dépose du dossier de demande de financement, et ce, à partir du moment où celui-ci est bien sûr complet et prêt à être validé.
Ceux qui étaient autour de la table au ministère en début de semaine ont également pris l’engagement de développer des solutions de financement de trésorerie. Et cela, en facilitant l’accession aux crédits de trésorerie.
Car il faut bien comprendre que par manque de financement, les TPE/PME doivent quelquefois contracter des découverts « souvent non autorisés qui entraînent le paiement de divers frais et pénalités en cas d’incident même mineur sur un compte. Dans les cas extrêmes mis en avant, le coût d’accès au crédit apparaît effectivement prohibitif » a précisé M.Rameix en évoquant ici les plaintes du syndicat des indépendants (SDI).
En outre, Bercy a soumis l’idée de régulariser ces réunions entre représentants des entreprises, des établissements bancaires et de l’Etat afin de faire plus souvent le point sur ce dossier du financement des TPE/PME. En ce sens, notons que le prochain rendez vous aura lieu d’ici quelques semaines.