Dans une nouvelle enquête portant sur l’exposition des établissements bancaires de l’UE aux souverains alentours, l’agence Fitch Ratings souligne le danger qu’il existe d’une restructuration aléatoire de la dette souveraine ou bien d’un rollover créant des peurs de contamination et une hausse sensible du rejet à la dangerosité de crédit pour les établissements bancaires dans leur globalité.
Fitch a mis à jour sur plus de 35 milliards d’euros de dette grecque possédée par quelques 34 établissements bancaires européens non situés en pays hellène.
Ces participations équivalent à près de 4% du capital Tier 1 agrégé des établissements bancaires.
Une restructuration souveraine hellène ou bien un rollover, présenté ou non comme un défaut selon les grilles de Fitch, entraînerait que peu de conséquences sur la solvabilité de la majorité des établissements de l’union. La détention par ces derniers des dettes irlandaises et portugaises est également plutôt faible.
Cela dit, les cinq plus importants établissements bancaires hellènes (Banque Nationale de Grèce, EFG Eurobank Ergasias, Alpha Bank, Piraeus Bank et Agricultural Bank of Greece ) ont une exposition pour le moins conséquente de quelques 45 milliards d’euros au risque souverain de leur nation. Mais leurs profils de risque dépendent directement de celui du souverain.
M. Longsdon, de l’agence Fitch Rating, déclare :
« Les dangers de contamination aux autres nations peuvent être assez vite maîtrisés car la majorité des grandes banques de l’union semblent apte à prendre en charge les dangers imminents de crédit, de marché et de liquidité qu’une nouvelle structure de la dette souveraine hellène ou qu’un rollover ne manqueraient pas d’entraîner, avec pour le second des conséquences relativement peu importantes ».
Si les notes crédit devaient baisser, ceci concernerait surtout les banques les plus fragiles d’autres nations de l’UE en périphérie où une restructuration hellène ou bien un rollover présenterait sans doute de nouveaux défis a l’échelle souveraine.
Fitch fait ici référence à des établissements bancaires de Chypre mais aussi d’Espagne (pour les plus modestes) qui seraient assurément les plus exposés aux dangers de refinancement.
Pour conclure, l’agence met en garde la plupart des établissements bancaires de l’union face au risque de contagion de la crise. Si ces dangers-là devaient s’intensifier et mener à un long moment de très grand rejet du risque souverain, la plupart de ces banques verraient assurément leurs positions fragilisées.