La question de la sécurité des paiements, surtout avec le développement du commerce en ligne, occupe une place centrale dans notre société. Pour la première fois, l’Insee et l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) ont donc intégré ce phénomène à leur enquête annuelle de victimisation.
Selon les résultats de cette enquête publiée ce lundi 5 mars, 2 % des ménages français auraient été victimes de débits frauduleux. 60 %des victimes ne savent pas comment les auteurs ont pu obtenir leurs informations bancaires : numéro de carte bleue, identifiants et codes d’accès, numéros de compte, etc. 70 % expliquent avoir découvert l’infraction en consultant leur relevé de compte. 50 % ont porté plainte (plus le préjudice est élevé, plus la tendance à porter plainte l’est) ; 80 % ont été remboursés par leur banque de l’intégralité des sommes indument prélevées. Concernant les débits frauduleux eux-mêmes, 50 % portent sur des achats réalisés sur Internet. Ces débits ont un montant moyen de 750 euros. Toutefois, la moitié d’entre eux portent sur des sommes inférieures à 250 euros.
L’enquête de l’Insee et de l’ONDRP s’est intéressée à 17 000 individus de plus de 14 ans. Elle vise à obtenir un autre panorama des chiffres de la délinquance que les statistiques obtenues par le ministère de l’Intérieur. En effet, toutes les victimes ne déposent pas plainte.
L’ONDRP invite les particuliers à consulter régulièrement leurs relevés de compte. Il convient également de faire preuve d’une grande prudence dans le maniement de ses informations bancaires.