Les taux de l’emprunt immobilier augmentent partout

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Selon le baromètre mensuel national des taux fixes de crédits immobiliers, établi par le courtier en ligne Empruntis.com, la tendance à la hausse observée depuis cet été s’est poursuivie sur l’ensemble du territoire et pour la plupart des contrats.

Empruntis.com, courtier en crédits et assurances, publie tous les mois son baromètre des taux fixes de crédits immobiliers, hors assurance. Le dernier relevé effectue la comparaison entre les taux du marché enregistrés le 16 septembre et le 14 octobre 2013.

Pour les sept régions observées, l’augmentation des taux est générale pour les contrats de 7, 10, 15, 20 et 25 ans. Pour les contrats sur 30 ans, les taux moyens restent stables à 4,60 % et marquent juste un repli en région Sud-Ouest où la moyenne de 4,40% est plus faible.

Une hausse perceptible mais très modérée

Si l’on s’en tient par exemple aux contrats d’emprunts immobiliers sur 15 ans, leur taux fixe moyen est actuellement de 3,30% en Île-de-France, 3,40% en région Nord, 3,30% en région Est, 3,25% en Rhône-Alpes, 3,30% en région Méditerranée, 3,20% pour le Sud-Ouest et 3,25% en région Ouest.

La barre des 3% semble avoir été durablement franchie en ce qui concerne les moyennes. En revanche, quand on regarde les taux d’intérêt accordés aux meilleurs dossiers sur 15 ans, ils ne dépassent pas les 2,90%.

Sur 7 ans en revanche, les moyennes restent un peu en deçà des 3 % (2,95% en Île-de-France, Nord et Sud-Ouest – 2,90% en Rhône-Alpes – 2,75% en région Ouest), hormis en Méditerranée (3,05%) et à l’Est (3,10%).

Si hausse il y a, elle n’a donc rien de spectaculaire, les marges de progressions tournant autour de + 0,05% à 0,10%. Manifestement, les taux des crédits aux particuliers sont revenus à leurs niveaux de janvier 2013 et ils restent bas.

Des signes favorables à la stabilité si ce n’est une nouvelle baisse des taux d’intérêt

La hausse des taux du crédit ne semble pas justifiée pour les mois prochains. Le contexte concurrentiel du secteur bancaire, les efforts des pouvoirs publics en faveur du marché immobilier et la tendance à la baisse des taux de financement des banques s’y opposent.

  • La concurrence du secteur bancaire

Tout d’abord, à l’approche de la fin de l’année, les banques sont plus que jamais en quête de clients et feront tout en leur pouvoir pour rester attractives. Or, il serait dissuasif de majorer le taux de l’emprunt immobilier, surtout en face d’un nouveau public devenu très regardant sur les conditions d’emprunt. Il est vrai que le marché du crédit immobilier est atomisé par de multiples acteurs, partagé entre les banques, les organismes de prêts et les courtiers, ces derniers captant 25% de la distribution des crédits immobiliers. Cette concurrence maîtrise inévitablement la hausse des taux.

  • L’afflux de nouvelles offres

Parallèlement, la période devrait être propice au marché immobilier avec l’arrivée sur le marché d’une vague de résidences secondaires que des propriétaires voudront lâcher avant le durcissement du régime fiscal des plus-values immobilières. Une trop forte augmentation du crédit immobilier aurait pour effet de geler instantanément cette vague tant attendue.

  • La baisse du taux de l’OAT à 10 ans

L’évolution des taux des crédits immobiliers est, selon les professionnels de l’immobilier, dictée par les mouvements à la hausse ou à la baisse de l’emprunt d’État français, les obligations assimilables du Trésor, l’OAT 10 ans. C’est en effet son taux qui détermine celui auquel les banques se financent elles-mêmes sur les marchés long terme. Or, si l’OAT 10 ans s’envolait cet été, de 1,37% début mai à 2,65% en septembre 2013, son cours est retombé sous la barre des 2,50% en octobre.

Une seule ombre au tableau, la fin programmée du plan d’assouplissement quantitatif de la FED, le plan « QE3 » (Quantitative Easing) de Bernanke, dont la mise en œuvre reviendra à Janet Yellen dès le début de l’année prochaine. En ce cas, il existe un risque de hausse des taux sur le marché obligataire, emportant celui des OAT 10 ans de l’État français et en conséquence celui des taux de l’immobilier.

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